
Anglais britannique, américain ou australien : quelles différences ?

L’anglais est la langue la plus choisie pour effectuer un séjour linguistique. Pourtant, le dialecte le plus influent dans le monde n’est pas identique partout. La langue de Shakespeare ne se parle pas de la même manière que l’on soit au Royaume-Uni, aux Etats-Unis ou en Australie. Alors, comment ne plus utiliser le détestable « Franglish » dans ces pays ? Réponses.
Anglais : la langue la plus influente du monde
Non, la langue de Shakespeare n’est pas la langue la plus parlée au monde. En tout cas, si l’on se réfère aux études menées sur le sujet. Ce stéréotype courant provient du fait que l’empire britannique s’est largement développé au XIXème siècle. Les colons britanniques ont alors transféré l’anglais sur tous les continents. Si bien qu’aujourd’hui, près de 67 pays l’ont comme langue officielle ou co-officielle. Seulement, L’anglais n’est pas la première langue parlée par des personnes locutrices dont c’est la langue maternelle. Le dialecte anglais (360 millions de personnes) n’arrive qu’en troisième position derrière le mandarin (1 milliard) et l’espagnol (400 millions). En revanche, aucune de ces langues ne peut rivaliser avec l’influence de l’anglais. Dans tout voyage - que l’on soit un amateur ou un parfait bilingue -, elle est parlée pour communiquer. Avec plus ou moins de succès, c’est vrai. Quoiqu’il en soit, personne ne peut échapper à une conversation en anglais durant un séjour à l’international.
La langue anglaise tient aussi une place de choix dans le monde du travail. En effet, les mondes diplomatiques et d’affaires utilisent essentiellement l’anglais pour communiquer. De plus, la plupart des échanges internationaux se réalisent dans cette langue. Voilà pourquoi le séjour linguistique pour l’approfondir s’est largement répandue partout dans le monde. Les destinations ne manquent pas. Un candidat au séjour linguistique – qu’il soit lycéen, étudiant, demandeur d’emploi ou salarié – peut l’effectuer aux quatre coins du globe. Le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Canada restent les pays les plus prisés par les candidats. D’autres destinations s’avèrent beaucoup plus… insolites. C’est le cas de la Nouvelle-Zélande, de l’île de Malte ou de l’Afrique du Sud.
Le British English
Le terme « anglais britannique » est l’une des variantes les plus courantes. Rien de plus normal puisqu’il s’agit du berceau de la langue de Shakespeare. Le British English désigne le vocabulaire utilisé et la grammaire employée au Royaume-Uni. Au sein de l’île, plusieurs différences sont notables. Les voyageurs amoureux de la Grande-Bretagne ont certainement perçu des différences. Il peut s’agir des accents ou de la prononciation entre l’Angleterre, l’Ecosse, la République d’Irlande et le Pays de Galles. Comme en France et ses régions, chaque pays a en quelque sorte son propre parler. L’anglais britannique est important. C’est la langue officielle de l’Union européenne et de ses différentes institutions. C’est aussi le plus répandu. L’anglais britannique est effectivement celui qui est le plus enseigné à l’école en France, dès les classes de primaire.
L’American English
Sur les bancs de l’école, il est aussi courant d’apprendre l’anglais américain. C’est notamment le cas lorsqu’il est question d’aborder l’histoire riche du pays de l’oncle Sam. Celui-ci s’est fondé avec les Pères Pèlerins, appelés les Pilgrim Fathers, au XVIIème siècle. L’American English se différencie du britannique par les différences de prononciation et de vocabulaire (lire plus bas). L’orthographe est aussi impacté et constitue les différences les plus visibles par les voyageurs. A l’inverse, des mots anglais plus du tout utilisés au Royaume-Uni le sont encore aux Etats-Unis. C’est le cas du terme « bonbon » qui se dit « candy » outre-Atlantique mais « sweet » en Angleterre.
L’Australian Slang
Une excursion en Australie assure le dépaysement le plus total. Et, le décalage ne concerne pas que les paysages. Le candidat au séjour linguistique découvrira les sonorités particulières de l’Aussie Slang. C’est le nom donné à l’anglais australien dans l’île-continent. Autre variante de l’anglais britannique, il est différent par son accent, par sa prononciation et surtout par son vocabulaire étonnant. L’anglais australien est souvent décrit comme un somptueux mélange de l’anglais britannique et de l’anglais américain. Mais, l’Australian English peut surtout se vanter d’avoir ses propres spécificités. Dont celle de raccourcir les mots ou d’en créer de nouveaux par rapport aux autres variantes de l’anglais.
Les principales différences
Entre ces variantes de l’anglais, il existe des différences notables et audibles. Celui qui a déjà posé le pied au Royaume-Uni, aux Etats-Unis ou en Australie pourra l’attester. Les différences concernent essentiellement la prononciation, l’orthographe, le vocabulaire, la grammaire et les expressions.
- La prononciation
- L’orthographe
- Le vocabulaire
- La grammaire
- Les expressions
La prononciation
- L’anglais britannique : Il n’existe pas qu’un seul accent britannique mais bel et bien plusieurs. C’est principalement dû à la diversité de ses territoires. La prononciation du British English ne sera pas la même aux abords des lacs irlandais du Connemara ou en plein cœur de la City de Londres. En général, l’anglais britannique se distingue par une forte accentuation de la lettre « T ». En revanche, les Britanniques ne roulent que rarement la lettre « R ». Celle-ci est amplement délaissée, sauf si elle se situe au début d’un mot.
- L’anglais américain : Dans le pays de l’oncle Sam aussi, il existe des variantes entre les différents Etats. Par exemple, l’English American texan est souvent moqué par les étrangers. Il n’est pas rare qu’il soit assimilé à l’accent d’un cowboy entrain de mâcher un chewing-gum dans son ranch. L’accent américain se distingue du britannique pour la prononciation de la lettre « U ». Le « U » de « Human » par exemple ne résonne pas de la même manière outre-Atlantique ou outre-Manche. En anglais britannique, il se prononce « IUW » tandis qu’aux Etats-Unis, il se distingue par le dédoublement de la lettre « O » formant un « OO ».
- L’anglais australien : En Australie, l’anglais est certainement le plus dépaysant. En fait, la prononciation des mots est très hachée. Si bien que des candidats au séjour linguistique australien sont surpris par les premières conversations. La tendance est de tout raccourcir à outrance. Par exemple, le mot « fishing » sera dépourvu de sa lettre « G » pour donner « fishin’ ». Pire encore, certains mots sont littéralement coupés à l’image du classique « Good day » qui devient « g’day ». L’Australien est également très friand des mots finissant en « o » à l’image de « devo » qui remplace « devastated » ou encore « arvo » pour signifier « afternoon ».
L’orthographe
Les différences d’orthographe entre l’anglais britannique et l’anglais américain se situent à plusieurs niveaux. Rédiger un courrier, un e-mail ou un texto peut varier d’un pays à un autre. Il est donc important d’être attentif à chacune des particularités.
- Le « U » : L’anglais britannique intègre à ses mots beaucoup plus la lettre « U » que l’anglais américain. Par exemple, le terme « couleur » se dit « color » aux Etats-Unis mais « colour » en Angleterre. Même constat pour « favorite » (USA) et « favourite » (UK) ou pour « labor » (USA) et « labour » (UK).
- Le « -se » et le « -ze » : Les verbes ne se finissent pas de la même manière selon qu’ils sont écrits au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. Par exemple, le verbe « analyser » s’écrit « analyse » outre-Manche et « analyze » dans le pays de l’oncle Sam. C’est pareil pour « criticise » (UK) et « criticize » (USA). Les verbes « realise » (UK) et « realize » (USA) marquent d’autres différences à l’écrit.
- Le « -re » et le « -er » : Certains mots intervertissent leur terminaison que l’on se trouve en Angleterre ou aux Etats-Unis. C’est le cas pour le mot « centimetre » (UK) et « centimeter » (USA). Dans la même logique, le mot « theatre » est typiquement britannique quand le mot « theater » est utilisé par les Américains.
Le vocabulaire
Le lexique peut être totalement différent d’un pays à un autre. C’est notamment visible et audible entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
Quelques différences entre les anglais britannique et américain :
- Au Royaume-Uni, comme en France, le football est appelé de la même façon. Mais, il se nomme « soccer » aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, le mot « football » renvoie au football américain, bien différent par son ballon ovale rappelant le rugby créé… en Angleterre.
- Si vous êtes dans une résidence étudiante, vous demanderez peut-être si un ascenseur est disponible pour s’éviter les (trop) nombreuses marches d’escalier. Mais attention, le terme « ascenseur » se dit « lift » en Angleterre et « elevator » dans le pays de l’oncle Sam.
- Le « tea time » est courant au Royaume-Uni à partir de 17 heures. Il s’accompagne bien souvent d’un petit biscuit. Outre-manche, le mot « biscuit » correspond à un « biscuit ». Mais aux Etats-Unis, il est plus courant de parler de « cookie ».
- En cas de pépin physique, vous devrez passer à la pharmacie dans votre pays d’accueil. L’échoppe anglaise s’appelle le « chemist’s shop » quand l’américaine se dit « drugstore ».
- Pour téléphoner, on parle de téléphone mobile ou du smartphone emprunté de l’anglais. Au Royaume-Uni, il est courant de parler de « mobile phone » tandis que l’emploi du « cell phone » est plus généralisé outre-Atlantique.
- Dans le monde professionnel, vous apprendrez que le curriculum vitae est appelé un « CV » en anglais britannique mais un « resume » en anglais américain.
- Si vous comptez prendre des vacances au Royaume-Uni, vous pouvez utiliser le terme « holidays ». En revanche, il est plus commun de parler de « vacation » aux Etats-Unis.
Pour réussir au mieux son intégration et éviter les erreurs regrettables, il est vivement recommandé de se munir d’un dictionnaire spécifique à la destination choisie. Ces petits outils qui existent au format poche sont bien utiles pour connaître le vocabulaire propre à chaque pays.
Et l’anglais australien ?
Encore une fois, le pays situé en Océanie se distingue radicalement de l’emploi des anglais britannique et américain. L’Australian English a même ses petites spécificités en termes de vocabulaire. Souvenez-vous, les Australiens ont l’agaçante tendance à hacher les mots. Il n’est donc pas rare d’en voir certains littéralement raccourcis. Visiblement, les Australiens sont très friands des rimes. En effet, il est habituel de multiplier, à l’écrit comme à l’oral, l'emploi de termes finissant en « -y » ou en « -ie ».
- Australia (Australie) = Straya.
- Barbecue (barbecue) = barbie.
- Breakfast (petit-déjeuner) = brekky.
- Chewing-gum (chewing-gum) = chewy.
- Christmas (Noël) = Chrissie.
- Dinner (déjeuner) = tea.
- McDonald’s (McDonald’s) = Maccas.
- Mosquito (moustique) = mozzy.
- Sunglasses (lunettes de soleil) = sunnies.
- Umbrella (parapluie) = brolly.
- You (tu) = ya.
La grammaire
Les différences de grammaire entre l’anglais britannique et l’anglais américain ont tendance à s’amenuir au fil des années. La raison est culturelle. En effet, la culture américaine - aussi bien représentée par les séries américaines que par les publicités - a pris une place tellement importante dans le monde que les variantes grammaticales sont aujourd’hui beaucoup moins visibles.
- Premier exemple : « I’m going to the cinema on Friday (UK) » et « I’m going to the cinema at Friday » (USA).
- Deuxième exemple : « I came come to Wednesday through Sunday » (UK) et « I can come to Wednesday to Friday » (USA).
Les expressions typiques
Chacune des destinations a des expressions bien à elles. Comme les dictons français qui étonnent quotidiennement ceux qui foulent l’Hexagone pour la première fois. Au Royaume-Uni, en Australie et aux Etats-Unis, les expressions anglaises peuvent, elles aussi, prêter à sourire le candidat au séjour linguistique tant elles sont étonnantes et parfois farfelues.
Les expressions britanniques
- « It is raining cats and dogs » qui signifie « Il pleut des cordes ».
- « Break a leg » qui veut dire « bonne chance ».
- « Spill the beans of someone » qui correspond à révéler le secret d’une personne.
- « Hit the road » qui, comme la musique de Ray Charles l’indique, veut dire « partir » ou « s'en aller ».
- « Someone put the cats among the pigeons » qui signifie que quelqu’un cause des problèmes.
Les expressions américaines
- « For real » est très utilisé pour accentuer et remplacer « seriously ».
- « Give me one buck », le mot ''buck'' signifiant un « dollar ».
- « What’s up ? » ou « Wassup ? » qui remplace le traditionnel et le ringard « How are you ? ».
- « Bent out of shape » ou « God damn it ! » qui traduit la colère d’une personne.
- « Have a good one » qui permet de souhaiter une bonne journée à un Américain.
Les expressions australiennes
- « No worries » qui est souvent utilisé pour dire « Je t’en prie ».
- « I am stuffed » qui est employé lorsqu’un Australien est fatigué.
- « I am snowed under » veut dire qu’une personne est débordé de tâches à effectuer.
- « I could kick the arse of an emu » qui signifie que l'on est en pleine forme. littéralement, il s’agit de botter l’arrière-train de l’émeu, un grand oiseau typiquement australien.
- « To spit the dummy » qui, comme un bébé crachant sa tétine, veut dire qu’une personne est passablement énervée.
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